STÉRÉOTYPE ET SUSPENSE DANS LE CAPITAN DE MICHEL ZÉVACO

Le roman-feuilleton est apparu au XIXe siècle. C’est un mode de diffusion, qui consiste à publier des tranches quotidiennes à la partie inférieure d’un journal, appelée aussi « le rez-de-chaussée ». Ce type de roman privilégie l’action au détriment de la description et accorde un grand intérêt au goût et à la demande du public d’où l’usage fréquent des stéréotypes qui présentent des stratégies narratives et des images figées, connues et aisément accessibles par le lecteur. De même, le suspense ou l’art de tenir en haleine le lecteur occupe une large part dans le roman-feuilleton afin de capter son intérêt et l’inciter à poursuivre la lecture. Le roman feuilleton de Michel Zévaco Le Capitan se caractérise non seulement par sa forme mais surtout par son contenu comme roman de cape et d’épée; célèbre par ses braves chevaliers, leurs diverses aventures, leurs histoires d’amour et surtout leurs duels qui y occupent une large part. Ce type de roman est aussi en corrélation immédiate avec le roman historique caractérisé par l’empreinte de l’Histoire à travers certains points de repères comme les dates liées à certains événements, les lieux et les personnages historiques sans pour autant les charger de la réalité totale. Cet article vise à étudier les stéréotypes, leurs formes et leurs fonctions en mettant surtout l’accent sur leur rôle dans l’évocation du suspense dans Le Capitan de Michel Zévaco, roman feuilleton de cape et d’épée publié en 1906 dans Le Matin.